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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 12:28

Le préfet se fout des sans familles sans papiers

 

 

sans papiers sarkozy

Carricature Placide

 

"Le Réseau éducation sans frontière organisait, mercredi dernier, un rassemblement devant la préfecture pour obtenir des réponses du Préfet sur la régularisation des familles qu'il défend depuis plusieurs mois.

Le rassemblement a réuni une soixantaine de personnes de 16h à 21h. Même s'il fut très coloré, animation théâtre pour les petits, chants accompagnés de tam-tam par les étudiants, couscous «maison» proposé par le Secours Populaire, l'ambiance a été très vite plombée par le refus, revendiqué, de la préfecture de recevoir une délégation. Refus aussitôt qualifié par les membres du bureau du RESF de «déni démocratique» au Commandant de gendarmerie, et perçu comme un casus belli.

Lettre du Préfet: refus global


Visiblement, ce n'était pas un hasard, puisque le lendemain, le RESF recevait une réponse écrite du Préfet disant qu'il n'envisageait aucune régularisation concernant les huit familles en attente de réponse soutenues par le RESF! Malgré leurs promesses d'embauche, la scolarisation de leurs enfants, la pratique du français -tous critères drastiques des nouvelles lois de l'immigration- et malgré leurs souffrances.  Qu'importe que le père d'une famille tchétchène ait été tué et que le fils aîné de 15 ans ait pris une balle dans le dos dont il ne se remet pas. La France n'en veut pas. Outre la froideur administrative de la réponse, il y a là quelque chose de l'ordre du mépris pour les citoyens mobilisés.

 

Durcissement voulu


Ce durcissement est d'autant moins un hasard au vu des déclarations récentes de Claude Guéant. Après avoir été le chantre du débat sur la laïcité, il enfourche aujourd'hui le cheval du protectionnisme nationaliste. Son objectif: diminuer de 20000 par an le nombre d'immigrés. Il ne s'agit même pas d'immigration irrégulière, qu'un gouvernement démocratique se doit de juguler. Mais d'immigration régulière. De gens en souffrance ou en danger qui viennent chercher asile en France, phare des libertés, et qui réunissent, ou en tout cas réunissaient, toutes les conditions pour s'y installer. Par sa bouche, le gouvernement vient de proclamer fièrement que la France n'est plus une terre d'asile. Nous sommes face à un pouvoir politique qui n'entend pas, qui est sûr de son pouvoir et qui fait dans l'épuration, voire la revendique. Des progressistes en somme."

 

Auteur : Anne Marie Delcamp

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